Interview de a-ha : les attentats à Paris, leur retour…

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ActualitésLe groupe a-haInterview de a-ha : les attentats à Paris, leur retour...

De passage à Berlin le 5 décembre, les trois Norvégiens de A-ha, Morten Harket, Magne Furuholmen et Pal Waaktaar-Savoy ont donné une interview en abordant leur retour, les attentats de Paris et leur image dans les années 80.

t-online.de: Lors de votre retour en mars dernier, vous avez indiqué que vous reveniez avec un album et une tournée. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Harket : Nous avons clairement indiqué que nous revenions pour un album et une tournée. Nous avons des choses de prévues en dehors de A-ha. Nous ne sommes pas ensemble pour un temps indéfini, ce qui ne signifie pas que nous ne ferons plus rien ensemble. L’avenir nous le dira.
Furuholmen: Ca pourrait être effectivement la dernière chose que nous ferons ensemble. Mais alors nous devrions dire aux gens « vite achetez vos billets, c’est le dernier concert » mais rien n’est sûr (rires).

Paul, vous êtes à l’initiative de la reformation de A-ha. Que s’est-il passé exactement ?
Waaktaar-Savoy : Je n’ai jamais souhaité arrêté. La fin de A-ha n’a jamais été une réelle fin pour moi, j’ai toujours ressenti que ce ne serait pas la dernière chose que nous ferions ensemble. Tout s’est fait naturellement, nous nous sommes revus, avons retravaillé sur quelques titres pour voir ce qui se passait. Et ça s’est fait !

Mais la tournée en 2010 a été vendue comme une tournée d’adieu. Vous avez dit au revoir à vos fans. N’est-ce pas étrange un retour maintenant ?
Waaktaar-Savoy : Si les fans se sentent bizarres c’est parce que les gens leur disent qu’il faut se sentir de cette façon. La question est de savoir comment ils prennent ça. Si on pense qu’on doit revenir alors pourquoi ne pas le faire. Il suffit d’éviter de penser à ce que les gens attendent.
Furuholmen : Pour moi, 2010 était une fin tout simplement. Mais tout n’est pas aussi simple que cela. Nous avons fait un nouvel album et nous sommes heureux de l’inscrire dans la carrière de A-ha. Parfois vous prenez une décision qui vous paraît justifiée sur le moment mais qui peut changer à une autre période donnée. Prendre une telle décision n’est pas une mauvaise chose en soit, elle vous fait voir les choses différemment
Harket : Nous étions dans une bonne position, nous étions un groupe fort, nous étions en bonne santé et nous avions beaucoup de choses à faire. Nous sommes tous les trois des esprits créatifs derrière A-ha et nous voulions la liberté de faire autre chose. Nous ne pouvons pas faire autre chose en même temps que A-ha. Et puis, comme Paul l’a déjà dit : « Si nous avions envie de nous réunir à nouveau, qu’est-ce qui devrait nous arrêter ? »

Comment préparez-vous votre prochaine tournée européenne?
Furuholmen : Ceci est un processus long et ardu. Perfectionner quelque chose qui ne peut jamais être parfait. Il y a cinq ans, nous avons écrit une grande histoire d’adieu et célébré notre carrière ensemble. Aujourd’hui, nous essayons de faire les choses différemment, d’intégrer de nouveaux éléments dans notre spectacle. Mais c’est toujours une source de discussion au sein du groupe, nous ne sommes pas toujours d’accord.

Êtes-vous parfois fatigués de chanter les vieux hits comme « Take On Me » et « The Sun Always Shines On TV » ?
Harket : Oui naturellement mais vous pouvez apportez quelque chose de différent à chaque fois que vous les jouez.

Que pensez-vous des attentats à Paris? Y aura t-il des conséquences sur votre prochaine tournée ?
Furuholmen: Ce que nous pouvons faire est de promettre à nos fans français que nous viendrons à Paris (ndlr : concert de a-ha prévu le 1er Avril 2016 au Zenith de Paris) et que nous jouerons pour eux. Nous sommes très heureux de venir à Paris et nous espérons que nos fans nous attendent pour notre concert. Nous ne voulons pas les décevoir et ne partageons pas la culture de la peur.
Harket : La seule chose est d’avoir de la compassion pour Paris après ce qui est arrivé. Nous ne pouvons pas vivre dans la peur car cela pourrait arriver dans une autre ville. La sécurité est une illusion. Un avion peut tomber du ciel, une voiture peut vous renverser… Le point de vue du terrorisme est de détruire les fondements de la société. Il faut juste avoir un comportement normal.

En tant qu’artistes, quel a été votre ressenti quand vous avez appris que c’était une salle de concert qui a été attaquée ?
Harket : Il n’y a aucune différence entre une salle de concert, un théâtre ou une station de métro. C’est toujours une attaque contre une société n’ importe où elle se produit.

Dans la biographie du chanteur britannique Morrissey, celui-ci décrit combien il aimait a-ha dans les années 80 et que grâce à eux il a appris « la musique ne crée pas toujours de la douleur », comme c’est souvent le cas avec lui. A-t-il raison ?
Waaktaar-Savoy : Je trouve que nous avons écrit des chansons tout aussi tragiques. Nous y avons seulement ajouté des smileys, ce qui nous rend encore plus tragiques.
Furuholmen : Nous avons souvent fait sourire dans le passé, c’est vrai. Nous étions en couverture de nombreux numéros du magazine « Smash Hits » [n.d.l.t : un magazine sur la musique pop pour les ados] et avons souvent pris des gros fous-rires avec les chansons les plus tragiques.
Harket : En fait, cela concerne surtout la manière dont nous nous présentions. J’avais déjà lu effectivement ce qu’il avait écrit sur nous. Il le dit dans un sens positif, que a-ha était un vrai groupe. Sa façon de faire de la musique est dans la douleur. Et il nous voit, nous, comme il le dit, des mecs en bonne santé, beaux, sans aucun problème dans la vie, qui font aussi de la musique. Cela l’a incité à en parler.

Vous avez écrit un titre pour James Bond dans les années 80 « The Living Daylights ». Que pensez-vous du titre « Writing’s On The Wall »de Sam Smith ?
Furuholmen : Il est incontestablement un grand chanteur. Et la chanson est déjà un grand classique. J’ai beaucoup de respect pour Sam Smith. Mais sa musique est un peu éloignée de ce que nous avons fait. Ca c’est une réponse très diplomatique. (rires)
Harket : Je ne l’ai pas entendu. Je mets des limites à la musique dans ma vie. Je veux faire autre chose. Mes influences viennent d’autres choses que de la musique. Je ne suis pas très intéressé par ce qui se passe dans le monde de la musique. Bien sûr, j’écoute de temps en temps mais je passe à autre chose après…

Copyright (c)2015

Interview réalisée par Sonja Riegel pour T-online.de
Traduction français par A-ha France. Vous êtes autorisé à diffuser partiellement cette traduction sous réserve d’ajouter un lien vers cette publication.

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